Édouard Tremblay, Rock Du Plessis Dubé, Éli Tremblay et Léandre Bergeron sont de véritables «patenteux». Ils sont seulement en première et deuxième secondaire, pourtant, ils aiment construire et imaginer des projets qu’ils pourront réaliser de leurs mains.
Lorsque leur enseignant Gabriel Tremblay leur a parlé de la finale québécoise de l’Odyssée de l’objet, un concours de design industriel, les quatre élèves de l’école alternative de l’Énergie de Shawinigan y ont vu une opportunité en or de concevoir un nouvel objet de leur cru.
Les quatre élèves ont été accompagnés de leur enseignant Gabriel Tremblay tout au long du projet. (Crédit photo : Stéphane Lessard/Le Nouvelliste)
«Je voulais tester quelque chose de nouveau, donc c’était parfait», avoue Rock Du Plessis Dubé qui a rapidement sauté sur l’occasion.
«Moi je trouvais qu’il y avait un beau truc derrière ce concours et je trouvais que c’était créatif.» Éli Tremblay, élève de secondaire 1
Mais cette fois, comme pour les 16 autres équipes participantes du concours, ils avaient une contrainte supplémentaire: celle de concevoir un objet ou une machine capable de créer éventuellement l’objet selon le thème des 3R, soit la réduction, la réutilisation ou le recyclage. Rapidement, après quelques idées loufoques, celle de mettre de l’avant l’aspect du recyclage est devenue une évidence pour le quatuor qui a décidé de créer leur conception de la brique ultime faite à partir de carton et de papier recyclés afin de remplacer les isolants traditionnels polluants dans les bâtiments.
«Le but est de réutiliser des matériaux que les personnes en général ne pensent pas à réutiliser comme les boîtes d’œufs et en plus, c’est un matériel non polluant», explique Léandre Bergeron.
Des embûches et de la persévérance
Dès le début de l’année scolaire, les quatre élèves ont donc mis la main à la pâte à coup de 30 minutes par jour, puis de quelques après-midi de travail. De leur propre avis, ils ont mis près de 40 heures sur leur prototype qui ne leur a souvent pas rendu la tâche facile. S’ils ont remporté la deuxième place du concours pour le premier cycle, les embûches ont été nombreuses en cours de route, en commençant par des essais et erreurs afin de trouver la recette gagnante pour leur moule.
Puis, le temps a également joué contre eux à plusieurs reprises.
«Le temps a vraiment été un défi, parce qu’on avait la mauvaise date de remise et on a dû livrer notre projet un mois d’avance», mentionne Édouard. «Il y a aussi la coordination et la communication qui n’étaient pas toujours là. Disons qu’on avait de la misère à s’écouter surtout.» Rock Du Plessis Dubé, élève de secondaire 1
Mais qu’à cela ne tienne, grâce à sa persévérance tout au long du processus, le quatuor a été en mesure de présenter le fruit de leurs efforts à Montréal le 1er juin dernier.
«Au final, j’ai vraiment aimé l’expérience au complet», avoue Rock.
Une seconde équipe de l’école alternative de l’Énergie du deuxième cycle a également participé au concours, mais n’a pas été en mesure de se tailler une place sur le podium.
Lire l’article intégral et visionner la capsule vidéo de la journaliste Amélie Houle du Nouvelliste.